Interview de Sarah – Co-fondatrice de Femme TOTEM®
Quel est ton rôle dans l’aventure Femme TOTEM ?
Je suis la co-créatrice de la marque (avec Julie, ma sœur jumelle). Notre concept a pour mission d’aider les femmes à identifier leurs besoins émotionnels pour mieux leurs répondre au quotidien. Nous voulons faciliter la compréhension des émotions auprès du grand public mais nous travaillons aussi avec les thérapeutes et coachs. Si je devais résumer mon rôle, je dirais que je m’occupe de la forme et Julie pense le fond ! Plus précisément, je suis en charge de l’identité visuelle, de la communication et bien sûr je dessine tous les portraits des femmes totems.
Utilises-tu un modèle pour dessiner une Femme TOTEM ?
Oui, je choisis une image qui me donne de l’inspiration. En général, je me balade sur des comptes Instagram de photographes professionnels et dès que je suis touchée par une photo de femme, je commence à la regarder sous toutes ses formes : la pose, l’expression du visage, le mouvement, le décor, les couleurs et toute son énergie. Je laisse mon feeling me parler. Ensuite, je la sauvegarde dans un dossier et j’y reviendrai lorsque j’aurai envie de dessiner.
Dans quel état d’esprit es-tu lorsque tu commences à dessiner ?
Je me sens apaisée et un peu comme si j’étais ailleurs. Je ressens physiquement le besoin de dessiner et peindre dans mes mains et ma poitrine, c’est viscéral. J’ai aussi besoin de solitude pour être connectée entièrement à moi. Lorsque les conditions sont réunies, je sors ma boîte où il y a tout mon petit matériel (crayon, feutre, pinceaux, peinture aquarelle) et je lance une playlist de musique pour me mettre sur une jolie longueur d’ondes.
Quelles sont les étapes pour dessiner un portrait ?
Je commence par dessiner à la main sur une feuille blanche. Je trace les contours de la forme globale de visage et de la posture. J’ajuste ensuite les proportions du croquis et je l’affine pour donner vie aux détails. Je rajoute parfois quelques petits motifs ethniques ou géométriques (des plumes, des bijoux…).
Ensuite, quand je suis satisfaite du résultat au crayon de papier, je commence à peindre à l’aquarelle. Souvent, j’ai déjà une idée des couleurs mais je me laisse parfois guider par la magie de l’instant. A l’aide du pinceau, je coloris tout le dessin et je joue avec les nuances pour lui donner de l’ombre et de la profondeur.
C’est au tour des stylos d’entrer en jeu pour mettre en valeur les courbes. C’est une étape où le geste est plus contrôlé. Je dois m’appliquer pour repasser les lignes que je souhaite surligner à l’encre avec des pointes de différentes tailles. J’utilise des mines plus épaisses pour les vêtements que pour le visage afin de ne pas rendre les traits grossiers et éviter d’alourdir l’expression.
On entre ensuite dans le processus digital. Je prends en photo mon dessin et l’importe sur l’ordinateur. J’utilise un logiciel d’illustration pour customiser la femme totem (motif du tissu, décor…) et la mettre au bon format 30×40 cm. Bien que cet outil soit très technique, cette étape ne passe pas vraiment par le cerveau…je me sens davantage connectée à la sphère émotionnelle et énergétique, voir même spirituelle. C’est là que je m’amuse à apporter des petites touches graphiques et choisir la police pour inscrire sa valeur.
Des fois, je sais parfaitement là où je veux emmener la Femme TOTEM mais parfois c’est elle qui me guide en me montrant ce qui lui va le mieux. Une relation s’établit entre elle et moi, entre mon instinct et ce qu’elle aime porter. C’est comme si elle me communiquait ce qui est juste. Elle s’empare de son univers graphique et lorsque je ressens une harmonie dans ce que dégage l’ensemble, elle est prête !
Comment choisis-tu le mot qu’elle représente ?
Tout est basé sur son énergie. Je présente la nouvelle Femme TOTEM à Julie et on échange ensemble sur ce qu’elle nous évoque. Julie intervient sur le fond du dessin, c’est-à-dire qu’elle réfléchit à ce que « va dire la Femme TOTEM ». Que veut-on aborder à travers elle ? Est-ce qu’il y matière à écrire un guide ? Et est-ce qu’elle représente un besoin émotionnel pour les femmes ? Après notre brainstorming, on tombe en général assez vite d’accord.
Il arrive que ce soit l’inverse, Julie me donne un thème qu’elle veut aborder et cela me donne une direction pour dessiner une nouvelle Femme TOTEM. Dans ce cas, je dessine en déposant une intention et c’est tout aussi passionnant. Nous avons aussi une communauté sur nos réseaux sociaux assez active. Principalement composée de femmes, elles nous écrivent parfois directement pour nous parler des thèmes dont elles ont besoin.
Où as-tu appris à dessiner ?
J’ai toujours dessiné depuis que je suis toute petite. C’est vrai que savoir dessiner peut s’apprendre avec des tutoriels, des formations ou des cours, mais je ne suis pas passée par ce chemin. Je crois qu’il faut avant tout avoir la passion de cet art et le pratiquer encore et encore pour s’améliorer au fil du temps.
Que prefères-tu dessiner sur tes portraits de femme ?
J’aime bien travailler la chevelure parce que, qu’elle soit courte ou longue, c’est pour moi un attribut de beauté. J’adore la mettre en valeur en lui apportant des couleurs, des accessoires et des formes différentes. Les cheveux sont une matière de travail sur lesquels les possibilités sont infinies.
Combien de temps mets-tu pour créer une Femme TOTEM ?
En comptant toutes les étapes, je dirai entre 4 à 6h de travail selon la difficulté du dessin.
Es-tu en train de dessiner de nouvelles femmes totems ?
L’inspiration ne s’arrête jamais ! Je continue toujours à dessiner des portraits de femmes mais je reste toujours à l’écoute de mon intuition car on ne sait jamais sur quel chemin elle peut nous emmener…