Depuis les populations ancestrales jusqu’à notre société, des milliers d’années se sont écoulées et n’ont pourtant pas fait oublier la place du totem dans la spiritualité de l’Homme. Sous formes d’objets ou de dessins, la puissance de sa symbolique permet à chacun de se recentrer pour rester connecter à ce qui est important. Véritable point de repère, il répond à une quête de sens mêlée à celle de l’identité. Quelles sont ses origines, quelle est son utilisation dans notre société actuelle et comment connaître celui qui nous correspond ? Cet article vous suggèrera quelques réponses pour mieux comprendre ce mystique symbole.
L’origine du totem : un lien d’appartenance
Au cœur des anciens peuples d’Amérique du Nord, le mot « Totem » désignait principalement deux éléments : la nature d’une relation ou l’appartenance à un clan. Ainsi, on pouvait entendre «ototeman» pour décrire un lien souvent amical entre deux individus ou plusieurs clans mais également des expressions comprenant «nitotem» qui traduisaient l’affiliation à une famille ou tribu. La racine de ce mot avait donc une fonction identitaire et situait socialement celui qui l’employait au sein d’une société amérindienne. Beaucoup d’anthropologues et d’ethnologues, comme Claude Lévi-Strauss, se sont confrontés au cours de l’histoire pour définir le « totémisme » mais on doit son apparition à James G. Frazer qui en parle pour la première fois en 1887 et date le concept dans l’histoire.
Ce mouvement donne au totem des allures plus spirituelles et il devient une représentation souvent animale ou végétale au sein des peuples. Petit à petit, il prend forme en étant fabriqué en terre ou en bois et incarne physiquement un symbole. Ces sculptures matérialisent le lien entre le monde des esprits et le monde des vivants. Son rôle se place alors sous le signe de la protection et prend une dimension sacrée et parfois religieuse. On l’inclut dans les rites de passage, cérémonies et autres traditions. À travers le monde, on retrouve le totémisme dans d’autres cultures comme les Aborigènes d’Australie ou chez les Dinka en Afrique. La pratique totémique traversera le temps pour arriver jusqu’à notre civilisation.
Le totem aujourd’hui : un guide de vie
En France en 2021, le nombre de non-croyants religieux a dépassé celui des croyants, représentant respectivement 51% contre 49%[1]. C’est une première dans l’histoire du pays et elle s’oppose parallèlement à une forte croissance de l’ésotérisme (à savoir les lignes de la main, la sorcellerie, la voyance, la numérologie, la cartomancie et l’astrologie). 58% des Français déclarent croire à au moins une de ces disciplines[2]. Les convictions mystiques des français muent mais la civilisation actuelle reste en quête de repères. De dieux à esprits, en passant par les archétypes, le totem garde toujours sa mission de meneur. Il donne un sens à des croyances et permet de donner un visage à sa foi.
Aujourd’hui, on retrouve notamment l’utilisation du totem dans la tendance des rituels ésotériques : un moment spirituel pour soi visant à s’entourer de bonnes énergies. Sans être pieux, ces instants relient à quelque chose de plus grand que soi et poussent à faire grandir son humanité. Les « sorcières modernes », définies comme des femmes à l’écoute du monde subtil, de la nature et de leurs besoins, se le réapproprient en pratiquant des rituels de pleine lune ou de nouveau cycle. La création d’un espace sacré est plus que jamais d’actualité et, tel une marque dans l’espace-temps, le totem y ancre le présent et symbolise ce qui tient à cœur. Une petite statue, un dessin, une plume, un bijou ou une branche de forêt customisée…sous toutes ses formes, le totem peut incarner des valeurs essentielles. De nouveaux concepts émergent sur le marché et répondent à ce besoin, principalement féminin (Femme TOTEM, Fauna protect…). De curseur social à emblème, il incarne finalement toujours une sorte de guide sur lequel chacun peut se situer ou se ressourcer.
Le totem thérapeutique : un outil de développement
De nos jours, le totem est également utilisé par les professionnels de l’accompagnement au sein de coachings ou soins holistiques avec par exemple la Totemthérapie. Ce matériel pédagogique est conçu pour représenter physiquement les besoins ou blocages du patient/client. Il est utilisé en support d’expression et s’adapte aux méthodes et cadres juridiques de chaque praticien. En début de soin, les thérapeutes l’utilisent par exemple pour matérialiser un objectif (Courage, Pardon…) mais il sert tout aussi bien en fin de séances pour symboliser un progrès (Équilibre, Liberté…).
Au niveau collectif, le totem est intégré dans les cercles de femmes sous la forme d’animal ou de modèles féminisés (déesses, muses, astres…). Chaque participante s’identifie à un totem et se relie ainsi à des repères communs au groupe. L’idée d’appartenir à un même « clan » se renforce et met en valeur la sororité recherchée. Dans le cadre du travail, il est utilisé dans les séminaires ou formations. Suivant l’exercice du coach, il peut aider à comprendre un dysfonctionnement ou initier des jeux de rôle pour contribuer à améliorer l’esprit d’équipe.
Le totem de personnalité : comment découvrir son totem ?
Les totems peuvent également représenter votre personnalité ! Ils sont de merveilleux outils de développement personnel pour aider à mieux se comprendre. A leur façon, ils peuvent illustrer une identité, un peu comme une extension de soi imagée. Porté sur soi comme un bijou ou exposé comme une affiche, chaque totem rappelle ce que l’on ne doit pas oublier au quotidien : soi ! Il existe plusieurs façons de « rencontrer » les totems qui vous représentent et elles sont toutes intéressantes à essayer.
On connait bien sûr les fameux animaux totems : aigle, loup, cerf, chouette, ours, tortue…pour ne citer qu’eux. Chacun d’eux incarne un animal protecteur et un guide spirituel. Tous, à leur manière, nous font part de leurs enseignements et leurs énergies et nous accompagnent en fonction de ce que nous traversons. Dans les cultures anciennes, des cérémonies étaient d’ailleurs spécialement préparées pour communiquer avec eux. Grâce aux vertus des plantes, à des rituels et au tambour chamanique, les chamanes étaient capables d’entrer en transe pour recevoir leurs messages. Leurs sagesses avaient le pouvoir de prévenir ou soigner le mal. Cet état s’apparente aujourd’hui à un état de conscience modifié, très étudié par la reconnue Corinne Sombrun (scientifique expérimentée en transe chamanique). Beaucoup de livres pourront vous expliquer comment rencontrer votre animal totem. Il existe également des tests en lignes gratuits type « Quel est mon animal totem ? » qui pourront vous aiguiller mais les exercices méditatifs peuvent se révéler aussi très efficace.
Si vous souhaitez plutôt découvrir votre Femme TOTEM, vous pouvez rencontrer toute la tribu et laissez faire votre instinct…Laissez parler votre cœur, il sait ce qui le fait battre. Promenez votre regard sur chaque dessin et l’élue résonnera en vous par son énergie ou sa valeur. Vos yeux auront tendance à s’arrêter naturellement sur une d’entre elles et votre inconscient insistera pour y revenir. Ce portrait représentera une partie de vous, ce qui en fera votre Femme TOTEM. Si vous ne savez pas laquelle choisir, faites le test « De quelles femmes totems ai-je besoins ? » pour connaître vos besoins émotionnels et ainsi vous servir des totems comme des guides pour diriger votre quotidien vers votre épanouissement.
Selon les époques, le totem s’est souvent revêtu de différents habits mais a toujours été une pièce maîtresse dans le développement de l’Homme. Porteur de messages des autres mondes, de l’inconscient ou de réflexion, il est et sera toujours un outil miroir pour celui qui l’accompagne. C’est un objet dont la magie s’exprime dans sa capacité à créer du lien. Il invite la reconnexion à sa spiritualité ou à son « moi profond ». Il est témoin de foi et veille à (re)donner du sens à ses véritables besoins. Faîtes confiance en votre ressenti pour le choisir et laissez-le vous guider car en trouvant votre totem, vous trouvez aussi une partie de vous qui ne demande qu’à s’illuminer.
[1] Étude « La religion en France » publiée en 2022 sur statista.com
[2] Étude « Les français et les parasciences » avec la Fondation Jean Jaurès, publiée en 2020 sur ifop.com